Rencontre du samedi 27 janvier 2024
Laurent Roth, réalisateur
Né à Paris en 1961, Laurent Roth enchaîne des études de philosophie (avec notamment Jean-François Lyotard) et une formation au cinéma dans le cadre de son service militaire à l’Ecpa. Dès 1984, il réalise de nombreux courts et moyens métrages primés dans plusieurs festivals, dont : Henri Alekan, des lumières et des hommes (1986), Les Yeux brûlés (1986), Modèle depuis toujours (1988), L’Impromptu de Jacques Copeau (1993), Ranger les Photos (coréalisé avec Dominique Cabrera, 1998). Les Yeux brûlés sort en salles en 2015, après son passage au Festival de Cannes en sélection officielle (Cannes-Classics) ; en 2017, Laurent Roth tire des rushes restaurés des Yeux brûlés un remarqué post- scriptum: Pierre Schoendoerffer, la Peine des hommes. En 2020, il signe un nouveau portrait de cinéaste sous forme d’une trilogie consacrée au réalisateur israélien Amos Gitaï : Amos Gitaï, la Violence et l’histoire – Amos Gitaï, Yitzhak Rabin, Gestes de mémoire – et : Haïfa, la Rouge. Depuis 2003, il poursuit parallèlement une nouvelle veine de « fantaisie documentaire », où il interprète son propre personnage : Une Maison de famille (2004), J’ai quitté l’Aquitaine (Prix de la Création au Festival Traces de Vie 2005, nommé aux Étoiles de la Scam 2006) et son premier long-métrage L’Emmuré de Paris (sortie fin 2024). Ses films sont régulièrement sélectionnés dans les grands festivals internationaux (Cannes, Rotterdam, Nyon) et diffusés sur les chaînes nationales : Arte, France 2, France 3, Ciné +. Ses travaux récents le portent à pratiquer un « cinéma de réemploi », où il pousse l’art du « documenteur » jusqu’à s’approprier des films amateurs tournés par des anonymes dans un récit autofictionnel tentaculaire : Le Pays fantôme (2019), La Nymphe Scylla (2020), La Première fois (2023).
Enfin, Laurent Roth fait de fréquentes apparitions comme acteur dans les films de ses amis et complices (Vincent Dieutre, Dominique Cabrera, Mathieu Amalric, Emmanuel Mouret).
