Michel Carrade

Exposition du grand couloir du 16 au 30 janvier 2024

 

Né à Tarbes en 1923, où son père est médecin militaire. C’est dans le Tarn, pendant la guerre que Michel Carrade, adolescent, va entrevoir que la peinture pourrait donner un sens à sa vie. Des études aux Beaux-arts de Toulouse, puis la rencontre des peintres Robert Lapoujade, Paul Enjalbert, et même de Sam Francis, vont le conforter dans ce choix. Une première exposition à la galerie Arnaud (Paris) en 1952 sera suivie de beaucoup d’autres. En 1963 il entre à la Galerie Jeanne Bucher, qui avait révélé Nicolas de Staël. Il côtoie alors les peintres qui vivent à Paris : André Marfaing, Jean Bazaine… Il croise également des écrivains : Jean Grenier, Charles Juliet, le Belge Jean Guiraud, et des critiques comme Lydia Harambourg, qui tous, suivant avec intérêt son parcours, écriront sur sa peinture.

Professeur pendant 20 ans à l’école Alsacienne de Paris, puis en 1967 à celle des Beaux-arts, Michel Carrade est issu de ce qu’on appelle « l’École de Paris » et du mouvement de l’abstraction lyrique. Mais en 1969, après avoir vu à New York les œuvres de Jackson Pollock et Mark Rothko, se produit une véritable métamorphose dans son travail. Il s’engage dans une recherche tout à fait personnelle : de larges bandes verticales de couleurs qui dialoguent entre elles.

« J’essaie d’opposer, ou d’associer, la verticalité de bandes de couleurs, qui étirent l’espace de bas en haut, et l’expression lumineuse qui l’étire frontalement vers la gauche, vers la droite. » (Entretien avec Charles Juliet – 2007). C’est en 1989, avec la construction à Saint Germain des prés, dans le Tarn, d’une maison-atelier par son ami l’architecte Claude Parent, qu’il va pleinement se consacrer à sa recherche. Mais, entouré d’arbres centenaires et d’une vue des lointains sur la Montagne noire et les Pyrénées, il continuera jusqu’à la fin de sa vie, à pratiquer naturellement le dessin, qu’il n’avait jamais délaissé. « J’aime aussi dessiner les arbres, cela m’entraîne à sentir en eux la présence de certains secrets ».

Fidèle à la tenue de son Festival qui s’affirme davantage chaque année, le cinéma Le Régent, entre fête des couleurs et dessins d’arbres, vous convie à découvrir l’œuvre d’un artiste discret et opiniâtre, qui inlassablement a su tracer dans l’histoire de la peinture une voie éminemment personnelle. Michel Dieuzaide

 

Michel Dieuzaide a consacré un film à Michel Carrade intitulé L’atelier de couleurs.

L’atelier de couleurs : Jeudi 11h45, Vendredi 14h45, Samedi 15h30 et Dimanche 12h.

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